En laissant tes paupières se baisser, tu laisses tes rêves te posséder.
Les images se bousculent, ne laissent aucun répit au plus valeureux des guerriers. Si les rêves pouvaient avoir une couleur, ils seraient rouge.
Comme un disque rayé, le fossé se creuse. Toujours la même rengaine. Les mêmes sons, les mêmes images, les mêmes odeurs, les mêmes sensations. Envie de certitude. Je ne sais même plus ton parfum.
Tous les matins, mes yeux pleurent. En bonne scientifique, je mets la faute au manque de sommeil. Ne serait-ce pas mon âme qui pleure? En silence, elle me confie sa douleur. Doucement, m'invite à la soigner.
Y a-t-il un remède pour un coeur qui souffre de la solitude? "Le temps" disent certains. Je ne crois pas que le temps ne soigne quoi que ce soit! Il aide juste à oublier, à s'accoutumer. N'est-ce pas ironique de s'habituer à la douleur? Est-ce ça le réel sens de la vie? Doit-on tous apprendre donc à vivre avec nos cadavres, aussi puant peuvent-ils l'être? Ou suis-je simplement, à l'aube de mes 24ans, déjà tristement blasée de l'Existence?
N'est-ce pas complètement insensé?!
Aucune parole, aucune pensée, aucune question n'a de sens quand elle s'évade de ma tête pour atterrir sur mon clavier, réveillée en sursaut avec une musique en tête qui tourne en boucle et qui me fait penser à vous 3.
Hommes de ma vie, Hommes du moment, Hommes d'une époque, Hommes d'envie, Hommes de luxures, Hommes de sécurité, Hommes de mes rêves, Hommes de mes sourires, Hommes de mes larmes, Hommes de mon malheur.
Je n'arrive pas à me défaire de vous. C'est pourtant bien cela. J'en suis bonnement incapable. Des liens malsains, surhumains, qui ne mènent à rien. On le sait, on continue. Vous êtes mystérieux, drôles, attendrissants, et d'un coup de baguette, vous vous fermez. Vous ne me laissez pas entrer. Un long chassé croisé se lance, je vous fuis, vous me retrouvez. D'une certaine façon, je vous appartient, à vous 3. Différemment, mais je vous suis fidèle.
L'alcool noie certaines de mes nuits, d'autres hommes prennent forme dans mes songes, mais aucun ne vous surplombe. Je vous appartiens.
J., N., G.