mercredi 27 janvier 2010

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Rue noire. Pavés mouillés. La pluie souille son maquillage outrageux. La lumière lointaine d'un client la fait sourire. Masque de circonstance. Elle s'approche, ondulant des hanches. Sa jupe dévoile ses porte-jartel dépareillés.

"50 $"

Elle monte. Il lui caresse la cuisse, se mordant la lèvre inférieure. La peur s'incruste sous sa peau, elle frissonne. En fermant les yeux, elle s'imagine loin, dans un pré en été. Elle coure, sa robe à fleurs danse sur elle en suivant ses mouvements. Elle s'allonge au pied d'un arbre et compte les nuages, un brin d'herbe au coin des lèvres.

Elle ouvre à nouveau les yeux et se retrouve nue, attachée dans ce lit miteux d'un motel de seconde zone, l'arcade ouverte. "il" est parti. Elle est encore en vie, victoire. Elle se détache lentement, douloureusement elle se rhabille. Les lumière de la ville glissent devant ses yeux telles des étoiles filantes. Elle rejoint son trottoir. Red nettoie sa plaie.

Une nouvelle voiture arrive et l'emmène dans son pré. Elle ne sait pas si elle reviendra et envoie un baiser à Red avec la main.

Ses paupières se ferment et elle sent l'odeur de l'herbe fraiche et de la terre. Se réveillera-t-elle cette nuit?

lundi 25 janvier 2010

Tutti Frutti.. Love?


La douce amertume du fruit défendu.
Comment se retrouver parmi toutes ces effluves de senteurs musquées, si différentes?
Se perd-on à trop vouloir en manger? Les pépins sont-ils si durs à digérer?
Pourquoi laisse-t-il toujours ce même goût acide dans la bouche après l'avoir consommé?
Comment ce fait-il qu'ils me brûlent l'estomac?
Pourquoi cette douceur incarnée est-elle si cruelle?
Leur seul moyen de protection est de cacher leur chair si tendre et juteuse derrière une carapace, une écorce si dure à percer.
Certaine fois, on se blesse à vouloir atteindre leur coeur.

samedi 9 janvier 2010

Is Back...

..And better!

Et oui, la SuperGirl se rend compte, comme par magie, un soir d'hiver d'une blancheur glaciale, que sa vie commence en 2010.
Fini la rigolade, fini la procrastination, fini de penser que tout se fera tout seul.

Emy is a SuperGirl and is gonna prouve it.

J'ai une théorie, je pense qu'on est toutes des SuperGirls. En chacune de nous réside une WonderWoman capable, au moins, de donner le sourire.

N'est-ce pas un don ça? Donner le sourire a une personne par jour, minimum. Non. On en est tous capable. Faut-il juste le faire.

2010 sera l'année de ma révolution. 2010 sera grande. 2010 sera belle. 2010, nouvelle décennie, décennie de ma vie.

La SuperGirl revient en force car elle veut vous démontrer qu'elle est belle, intelligente, capable, intéressante, drôle, douce et quand même fragile. SuperMan devra veiller sur elle, la câliner, la faire rêver, la faire rire, la consoler (bien que les SuperGirls ne pleurent pas, elles volent..), l'Aimer.

Viens, SuperMan, je suis prête.

Viens, SuperMan, je t'Aime déjà.

Viens, SuperMan, je t'attends.

(sur ce, m'en vais me blottir dans les bras de Morphée, douce amie de mes nuits..)

lundi 4 janvier 2010

C'est juste une question de priorité..

"Et tu acceptes ça?"

Ou comment une question peut vous envoyer une baffe de 3G en pleine gueule. La tête dévissée, je réalise.

Allez tous chier, bande de couillons stupides.

(ça fait du bien!)

De toute façon, une fois n'est pas coutume, ma tête joue la fin du film avant même qu'il n'ait commencé. Incapable d'attendre sans attentes, j'imagine, je fixe, je rêve, je vis, je pleure tout en avance.

Je ne peux jamais lâcher prise et laisser la Vie faire pour moi, faut toujours que j'essaie de tout contrôler, même l'ingérable. Sûr qu'à des milliers de kilomètres, je ne peux pas faire grand chose. Juste subir l'attente.

Aie, mal au ventre.

Sombre idiote!

Stupide manchote. Depuis quand un Mâle éprouve-t-il le moindre sentiment en t'offrant l'acte suprême de l'Amour? Depuis quand tes théories magnifiques se révèleraient fausses que pour toi? Depuis quand tu te laisses avoir comme ça?

Dégoûtée.

Triste.

C'était donc bien "ça". Reste plus qu'à attendre.

samedi 2 janvier 2010

Happy New Year, Toi.

A l'aube d'une nuit d'ivresse, dans ton salon. Les habits filent sur le sol au rythme de tes caresses, j'en abandonne mon destin sous tes mains.
Les effluves de fermentation se mêlent à nos sueurs, tu mènes la danse étrange de nos deux corps. La fusion est parfaite, le ballet est intense.
Au petit jour, les cigarettes consumées au fond du cendrier froides, dans tes bras je m'endors.
La journée est brumeuse, dans ma tête et par la fenêtre. L'année s'annonce heureuse.
Tu es parti, visiter les milles et unes contrées de ton coeur. Je redoute ton retour, je redoute ton rejet. Je m'en irai lorsque tu reviendras, nos retrouvailles se feront au printemps, la saison des amours. Du renouveau. Un signe?
Des fois, je me dis qu'il faut que j'arrête de réfléchir. Me poser toutes ces questions et imaginer le futur ne sert à rien, rien ne se passe comme prévu! Qui aurait pu imaginer que cette fameuse nuit se déroule? Je n'aurais jamais cru me brosser les dents dans ta salle de bain un jour.
Une brosse à dents rose. Tu es rempli de surprises.
Tu es parti, loin. Je t'attends, je pense à toi, j'espère que tout se passe bien dans ta quête de liberté.
Je te mets sur "Pause". Je mets mon coeur entre parenthèses. Je m'en vais boire un verre avec Jean.