Discussions nicotinées au fond d'un bar, L'Ami me remet face à moi-même. Il sait où toucher pour que ça agisse, et s'en délecte. Nous sommes pareils. Je l'aime fort, ce pouilleux vieux fou qui réitère, lui aussi. C'est nul, vraiment. On est deux cons dans un bar, un lundi soir, à se dire qu'on devrait tous les deux arrêter nos conneries, bien différentes certes, mais connement répétées encore et toujours. Moi, je ne sais plus où je vais avec mon "tas d'hormones" et lui, ne sait vraiment pas se tenir devant les uniformes et la sagesse. On est penaud, fixant le fond de notre bière chaude et sans gaz (enfin, seulement pour moi car lui l'a déjà vidée il y a 1 heure..). Nos théories se confortent, on a raison! Oui, mais. Encore faut-il l'appliquer sur soi premièrement. Dure réalité.
Je repars, m'enfonçant dans le givre noir de la nuit, m'endormir sereinement. Car il a raison, le vieux Pirate, il faut que je mettes un terme à cette sombre connerie de "relation" lugubre.
"T'as pas encore assez ramassé dans la gueule? T'en veux plus encore?"
Non. Bien sûr que non. Alors Emy pense à son Karma et dit "Basta!"
Bientôt une année et toujours les mêmes questions. Toujours au même stade. Avec une année de plus, 10 kilos de moins, une coupe de cheveux, un look affirmé qui se confirme, des talons aux pieds, des Amis plus présents et adorables que jamais et surtout une meilleure connaissance de moi-même. J'ai cherché à ébranler mes valeurs et mes convictions, repousser mes limites.
J'ai réussis. BRAVO! Clap*Clap! Tu t'es bien fourvoyée, ma fille! Félicitations! C'est bon maintenant, on peut passer à autre chose?
Mais franchement, j'aime la nouvelle Emy que je vois dans la glace tous les matins, elle est plus belle, plus sûre. Elle me fait rire, pleurer, jouir et repleurer. Mais tout en assumant ses choix, elle avance et "souris" (bordel!).
Aujourd'hui, la forte odeur de tabac froid envahissant mes narines, je décide donc de reprendre un peu cette foutue vie en main.